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Vendredi 13 est une collection de polars publiée par les éditions La Branche entre 2011 et 2013. 13 auteurs pour « 13 romans musclés autour de cette date fétiche. 13 récits d’action, contemporains, où le héros, l’héroïne, met sa vie en jeu pour : un paquet de fric, l’amour, sa liberté, la gloire, un malentendu, une utopie… » Les auteurs sont représentatifs des tendances du roman policier français et, pour l’un d’entre eux, américain.

Jean-Bernard Pouy : Samedi 14 (2011) - Michel Quint : Close up (2011) - Pierre Bordage : L’arcane sans nom (2011) - Brigitte Aubert : Freaky Fridays (2012) - Olivier Maulin : Le dernier contrat (2012) - Pierre Pelot : Givre noir (2012) - Pia Petersen : Le chien de Don quichotte (2012) - Jean-Marie Laclavetine : Paris mutuels (2012) - Alain Mabanckou : Tais-toi et meurs (2012) - Pierre Hanot : Tout du tatou (2012) - Scott Phillips : Nocturne le vendredi, trad. Patrick Raynal (2012) - Patrick Chamoiseau : Hypérion victimaire, Martiniquais épouvantable (2013) - Mercédès Deambrosis : Le dernier des treize (2013).

Maurice Lenoir s'est retiré au fin fond de la Creuse pour y vivre une paisible retraite à cultiver son jardin et lire Raymond Queneau. Un vendredi 13, parce que les voisins avec qui il partage le guignolet quotidien sont les géniteurs du nouvellement nommé ministre de l'Intérieur, il est réveillé en fanfare par les gendarmes. Sous prétexte de protéger le couple, les pandores et le commissaire Dormeaux fouillent sa maison, piétinent ses plantations et semblent décidés à l’assigner à résidence. Ce qu’ils ignorent, c’est que Maurice, ce n’est pas « un gros poisson, c’est un banc de baleines », et que les anciens activistes politiques peuvent parfois avoir envie de reprendre du service.

La suite de Samedi 14 est un long jeu de cache-cache entre des flics appartenant à diverses officines et Maurice, redevenu Maxime. Habile à se fondre dans la clandestinité, prudent comme un Sioux, l’ancien membre du mouvement Van Gogh sait brouiller les pistes en s’appuyant sur quelques fidèles et sur sa fine utilisation des réseaux ferroviaires, des gares peu fréquentées, et des hôtels de second ordre… Quant à ceux qui le traquent, les rivalités internes et les jeux de pouvoir dans lesquels ils sont empêtrés ne leur facilitent pas la tâche. Bref tout le monde enfume tout le monde, Maurice/Maxime se promène et, surtout, promène les autres.

Cela se lit d’une traite et c’est du grand Jean-Bernard Pouy, truculent, joyeusement iconoclaste et politiquement très incorrect, avec une galerie de personnages impressionnante. Un jeu du gendarme et du voleur dans lequel les armes sont absentes mais efficacement remplacées par la ruse, la tchatche, le culot et aussi l’amour.

Samedi 14, Paris, éditions La Branche, 2011.

Tag(s) : #Gares, #Vendredi 13
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