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Les romans policiers dont le commissaire créé par Petros Markaris est le personnage principal laissent à penser que les relations entre Kostas Charitos et Athènes se réduisent à tenter d’éviter ou de de subir des embouteillages permanents aggravés par les chantiers des Jeux olympiques ou, dans les romans les plus récents, les manifestations contre l’austérité.

Si l’on excepte quelques rares incursions dans les transports en commun, c’est en effet essentiellement dans sa voiture - une Fiat 131 Miriafiori de près de 30 ans, abandonnée pour une Seat neuve lors du mariage de sa fille - que le commissaire râleur et désabusé sillonne une ville peu hospitalière pour les piétons, surtout lorsqu’elle est écrasée sous la chaleur de l’été.

Dans ses premiers romans, Markaris prend plus de temps à relater les itinéraires de Charitos dans Athènes (il le fera aussi pour Istanbul) que de faire partager au lecteur le regard de celui-ci sur la ville. Les références aux monuments emblématiques restent rares et l’auteur se contente de descriptions a minima des lieux où se déroule l’enquête, du bureau du commissaire, de l’appartement qu’il occupe avec son épouse Andreani ou des cafés qu’il fréquente à l’occasion. La ville n’est ici qu’un décor et priorité est donnée à la recherche du coupable et à la résolution de l’énigme.

Ce n’est que dans les romans plus récents, en particulier dans la Trilogie de la crise (devenue une tétralogie avec Epilogue meurtrier) que les enquêtes de Charitos permettent de souligner les transformations de la mégapole athénienne et les changements sociaux qu’elles entraînent. Plus qu’un simple décor, la ville, transformée par les scandales politiques, les magouilles financières et les conflits sociaux, devient partie prenante du roman.

A défaut de photographies de lieux emblématiques, le lecteur peut utilement se référer au plan d’Athènes.

Dix minutes plus tard, je suis dans le garage de la Sûreté. Je ne prends pas le trajet par l’avenue Alexandras, mais je passe par l’avenue Panormou pour éviter une partie des gros embouteillages. Heureusement juillet est presque là, tous les examens et les concours d’admission à l’université sont terminés. La circulation a une fluidité acceptable. En un quart d’heure je suis au numéro 54 de la rue Aigalias et je me gare.

Petros Markaris – Le Che s’est suicidé © Seuil 2006

  • Le Che s’est suicidé (2007)
  • L'empoisonneuse d'Istanbul (2010)

Tétralogie de la crise

  • Liquidations à la grecque (2013)
  • Le justicier d’Athènes (2014)
  • Pain, éducation, liberté (2015)
  • Epilogue meurtrier (2015)

Tous chez Seuil Policiers ou Points Poche

Tag(s) : #Policiers, #Athènes
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